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Les réflexes archaïques ou réflexes primitifs sont des réactions automatiques, qui émergent in-utero, pendant et après la naissance, et qui vont servir de « patrons » pour laisser place ensuite à des compétences posturales, motrices, émotionnelles et cognitives dont les apprentissages. Ils forment notre programmation génétique présente à la naissance, il s'agit de notre héritage phylogénétique.
En cas de problèmes dans notre développement, ces réflexes primitifs peuvent se mettre à dysfonctionner de différentes manières :
Le développement humain étant complexe et nos mode de vie souvent non optimaux, de nombreux éléments peuvent venir empêcher (ou plus tard faire perdre) l’intégration des réflexes primitifs.
Quelques exemples de stress pouvant affecter le bon développement des réflexes archaïques :
Il n’est jamais trop tard pour intervenir car même s’il est possible de contrôler consciemment un réflexe cela mobilise beaucoup d’énergie et d’attention, au détriment d’autres tâches (voir Les réflexes et les apprentissages).
Un remodelage peut être effectué par l’accompagnant qui passe par :
Des exercices d’auto-remodelages viennent ensuite renforcer quotidiennement le remodelage réalisé par l’accompagnant.
En effet, nos récepteurs sensoriels nommés mécanorécepteurs, situés dans le derme, s’activent pour certains sous l’effet d’un étirement, pour d’autres sous l’effet de pressions. Ces fibres nerveuses transmettent, sous forme de flux électriques appelés potentiel d’action, des informations depuis le récepteur tactile jusqu’aux centres cérébraux où ils sont perçus et analysés.
Cette approche éducative par l’intégration motrice primordiale vise à ce que “l’enfant marche avec son esprit dans la même voie qu’avec son corps” (Arnold Gesell).
Merci à https://www.reflexes.org/ce-que-sont-les-reflexes-primordiaux/ et à l’IMP, à Paul et à Ludivine.
Le réflexe pour la concentration et l'apprentissage, N. O'Dell & P. Cook, 2019, Éditions Ressources Primordiales.
"Tous les mouvements essentiels effectués par les nouveau-nés sont en fait des réflexes. Le développement de la motricité survient au fur et à mesure que les enfants prennent le contrôle des mouvements.
Les enfants ne naissent pas coordonnés ; la coordination se développe en trois étapes fondamentales. Ces étapes s’appuient les unes sur les autres. Si l’une d’elles n’est pas développée correctement, il y aura des problèmes dans le développement des étapes qui lui sont ultérieures. Un bon développement des réflexes est donc fondamental et nécessaire pour assurer un développement complet de la motricité. Il est important de se rappeler qu’un réflexe est une réaction automatique, une action involontaire, mais aussi un mécanisme qui contrôle le mouvement dans le corps. On peut citer le réflexe de clignement, dont le but est de protéger l’œil (reportez-vous au tableau précédent pour obtenir une liste de réflexes). Le réflexe particulier qui nous intéresse dans cet ouvrage est le réflexe tonique symétrique du cou."
"Miriam Bender a expliqué comment les nourrissons, initialement dépendants en grande partie des réflexes, parviennent progressivement à les inhiber :
« Le nouveau-né est essentiellement un organisme de réflexe. Il survit parce qu’il fouisse, suce, avale, respire, pleure, tousse, éternue et élimine les déchets corporels par réflexe. Il bouge les bras, les jambes et la tête par réflexe en réponse aux stimuli de son environnement ainsi qu’à ceux de son propre corps. Chaque fois que le nourrisson réagit de manière réflexive par du mouvement, les informations (feedback) de ses mouvements et de sa position corporelle sont transmises à son cerveau par l’intermédiaire de son système proprioceptif. Le système sensoriel fournit un flux continu d’informations sur les mouvements et les positions de l’ensemble de son corps et de ses parties vis-à-vis de la gravité […].
Au fur et à mesure que le nourrisson continue d’intégrer les modèles de réflexes primitifs et de recombiner leur exécution en mouvements volontaires et en modèles de mouvements coordonnés, il commence à inhiber et éteindre les plus primitifs de ces réflexes […]
Avec le temps, la plupart de ses mouvements, en particulier ceux des bras et des mains, sont progressivement soumis à un contrôle volontaire. Seuls leurs modèles de locomotion précoce sont encore sujets à des modifications réflexes […].
À bien des égards, le processus d’apprentissage du développement ressemble à l’ascension d’une échelle. A partir d’une base d’appui solide, le corps du grimpeur s’étend sur l’espace de plusieurs échelons pour atteindre l’échelon le plus haut à portée de main, et une fois qu’il saisit fermement cet échelon supérieur, il est libre de déplacer les pieds […].
Il en est de même pour l’apprentissage. Au fur et à mesure que l’enfant acquiert des compétences de traitement de l’information avec un fonctionnement plus efficace, il peut librement abandonner le fonctionnement qu’il juge moins efficace. »
(Bender 1976, p. 12)"
Traiter les troubles de la proprioception pour améliorer l'apprentissage.
Sophie Duhamel, Ostéopathe D.O.
Certifiée en pédiatrie et périnatalité, réflexes archaïques & posturologie
DU Perception Action et Troubles des Apprentissages - Dysproprioception
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