Les réflexes archaïques ou réflexes primitifs sont des réactions automatiques, présentes à la naissance pour la plupart, et qui vont servir de « patrons » pour diverses fonctions. Ils forment notre programmation génétique présente à la naissance. Il y a plusieurs dizaines de réflexes primitifs présents à la naissance.
Quelques rôles des réflexes :
- Nous protéger (réflexe de peur paralysante ou réflexe de retrait, de parachute…)
- Nous nourrir (réflexes de succion, de fouissement, de déglutition…)
- Nous mouvoir (réflexe de Babinski, de reptation…)
- Nous coordonner (réflexe tonique asymétrique du cou, d’agrippement…)
Les réflexes primitifs émergent à un moment donné, souvent in-utero, s’exercent durant plusieurs mois puis s’inhibent pour laisser place à de nouveaux comportements. Ils forment la base de notre développement corporel, cérébral, comportemental…
En cas de problèmes dans notre développement, ces réflexes primitifs peuvent se mettre à dysfonctionner de différentes manières :
- Ils peuvent devenir hyper-actifs, hypo-actifs ou en cas de lésions cérébrale être a-réflexifs (ne pas émerger)
- Que le réflexe devienne hypo ou hyper-actif, il va être persistant au lieu de s’inhiber et empêcher la bonne mise en place de compétences au niveau corporel, émotionnel, relationnel ou encore cognitif. Ils peuvent alors perturber chez l’enfant ses acquisitions posturales et motrices puis ses apprentissages scolaires
- Au fur et à mesure que le bébé grandit, les réflexes maturent, s’inhibent et disparaissent à l’observation. En fait, ils ne disparaissent pas vraiment, ils se transforment et évoluent pour former ce que l’on appelle les réflexes de vie (Masgutova) ou posturaux (Blythe).
- En cas de nécessité (stress, réel danger) les réflexes reprennent les commandes pour notre protection physique et émotionnelle. Cependant, ils vont constituer un parasitage dans notre fonctionnement s’ils s’installent durablement.
Le développement humain étant complexe et nos mode de vie souvent non optimaux, de nombreux éléments peuvent venir empêcher (ou plus tard faire perdre) l’intégration des réflexes primitifs.